étiré et réduit à l’extrême dans ce qu’il a de plus ténu et de plus vertigineux, mais aussi de plus essentiel. Limite déroutante et déroulante sur laquelle s’inscrivent les pas d’une parole racinaire hésitante et urgente. Premier Opus d’une performance-concert participative, une voix d’encre s’avance dans le noir, tel l’animal traverse le visible en s’y cachant, vers un public-acteur de candélabres. Ensemble, ils ravivent les lumières de Borges, Nietzsche, Miles Davis, Racine, Jankélévitch, Toni Morrison, Edgar Morin, Rilke, Paul Klee, André Breton, Emanuele Coccia et bien d’autres, pour faire communauté sur le sol de la recherche d’un discours qui devient sacré en ce qu’il a de commun. Le noir est la couleur d’une écriture poétique à l’heure d’un monde du tout-numérique devenu chant-muet et détaché de toute sensorialité. En sondant les profondeurs de l’Intériorité et parcourant les plis du visage de l’«Autre», saura-t-elle trouver l’aliment d’une mythologie nouvelle et la voie vers une musique oubliée ?

Siluetas: Célia Untitled: poésie, voix - Julien Levesque: musiques- autres silhouettes